By Barbara

Rome !

Aucun suspense, tout est dit !

C'est donc en Italie, plus exactement à Rome, que je me suis rendue en juin dernier et, comme à mon habitude, j'en reviens avec un petit album photo que je vous propose d'explorer par ici.
Alors bonjour à vous qui prenez place dans le bus, mais si vous préférez parcourir à pied le sol pavé à mes côtés, ça tombe plutôt bien, car moi aussi.
Avant tout, il a fallu poser nos bagages, et c'est en famille que nous avons logé dans le très appréciable et élégant quartier résidentiel de Prati, nous avons beaucoup apprécié cet emplacement calme aux nombreux immeubles cossus.
Localisés un peu à l'écart de l'agitation touristique, nous avons fait le choix de faire l'impasse sur les transports en commun pour nos visites. Ainsi, cela nous a donné l’occasion d’emprunter les nombreux ponts menant au centre historique.
Depuis ces ponts, nous découvrons le Tibre, troisième plus long fleuve d’Italie avec ses 405 km.
Il traverse Rome du nord au sud sur environ 30 km, partageant la ville en deux rives reliées par une quinzaine de ponts. C’est sur ses rives que Rome a été fondée, d’après la légende de Romulus et Rémus.
Résumé express :
Selon le récit mythologique, les jumeaux furent abandonnés à la naissance sur ordre du roi Amulius, qui voulait les faire disparaître.
Ils furent alors placés dans un panier et jetés dans le Tibre. Mais le fleuve, en crue, ne les noya pas !
il les déposa sur les rives, c’est là qu’une louve les trouva et les allaita dans une grotte.
Devenus adultes, ils décidèrent de fonder une ville.
Mais un conflit éclata entre eux, Romulus tua Rémus et fonda Rome en 753 av. J.-C, devenant son premier roi.
Parmi ces nombreux ponts, celui du pont Saint-Ange enjambe le Tibre depuis près de deux mille ans.
Érigé en 134 après J.-C. par l’empereur Hadrien, il fut construit pour relier la ville à son futur tombeau : un mausolée monumental devenu aujourd’hui le château Saint-Ange.
Ah oui, pardon, j’ai juste oublié de préciser une chose : il n’y a rien de nouveau sous le soleil de Rome !
Par conséquent, mon circuit n’a rien d’excentrique ni ne relève d’une approche hors des sentiers battus…
De la même façon qu’on visite la tour Eiffel et le Sacré-Cœur en découvrant Paris, nous avons aussi scrupuleusement tenu à cocher la liste des incontournables à voir. Donc, pour ceux qui se seraient déjà rendus à Rome, considérez vraiment cela comme une réédition 2025 à la sauce Carbonarbara, ni plus ni moins. Pour ce programme, on n’omettra pas le trio indispensable : crème solaire, lunettes de soleil et bouteille d’eau.
Et si le cœur vous en dit, vous pouvez toujours compléter tout ça, avec un typique panama tressé en paille artisanalement. (Je vous laisse le choix entre un Borsalino à environ 285 € et l’option à 15–30 € sur les stands touristiques).
Pour prendre des forces et se faire plaisir, il faut bien l’admettre, on s’autorisera raisonnablement (ou pas) quelques pauses gourmandes pour remplir le ventre. Vous le savez, glaciers et pizzerias ne manquent pas par ici !
Et pour les amateurs de pasta, dont je fais partie, l’offre est également généreuse : spaghetti, strozzapreti, pappardelle, troccoli, fusilli, rigatoni… tout est possible ! Le tout accompagné (ou pas bis) d’un spritz, et d’une virée en Vespa une fois la digestion faite.
Sinon, autre option, si la Vespa est trop rapide : faire un tour en barque sur le lac artificiel niché dans les jardins de la Villa Borghese, en longeant le temple d’Esculape dans un cadre idyllique. Romantisme et détente assurés lors de cette magnifique balade au cœur de ce grand jardin public qui combine nature et culture. Situé sur la colline du Pincio, c'est le plus vaste parc municipal de la ville, avec ses 80 hectares comprenant fontaines, statues antiques, plusieurs musées prestigieux, le tout entouré d'arbres centenaires. Une journée entière ne suffit pas !
Mais pour tous ceux désireux de calme, c’était un peu raté le 21 juin, jour où la ville s’est transformée en une gigantesque scène à ciel ouvert pour célébrer le solstice d’été avec la Fête de la musique. Du centre historique aux banlieues, une cinquantaine de concerts gratuits ont animé places, marchés, stations de métro, parcs et théâtres antiques.

C'est dans cette ambiance festive que, sur la Piazza del Popolo, nous avons assisté au vibrant concert de l'orchestre militaire italien basé à Rome "La Banda dell'Esercito".
Faire de la barque, s’essayer à taper la mesure en rythme ou dévorer un bon livre, c’est bien sympathique, mais ne perdons pas de vue qu’il reste encore beaucoup à découvrir dans le centre historique.
Bon, ok, je ne peux vous cacher qu' à certains endroits, on a surtout affaire à des bâches et des échafaudages, et pour cause, Rome connaît en ce moment une densité exceptionnelle de chantiers. Cela s’explique en grande partie par le Jubilé catholique, célébré tous les 25 ans, qui attire des dizaines de millions de pèlerins. Pour accueillir les quelque 32 à 35 millions de visiteurs attendus, la ville a lancé une vaste campagne de modernisation autour des sites religieux et touristiques.
Pour autant, malgré quelques endroits un peu moins mis en valeur ou difficilement accessibles, nous ne sommes vraiment pas restés les bras croisés à traîner les pieds. Tout comme les guides touristiques que nous croisons partout, qui ne manquent ni de travail ni d’explications à fournir, tant la ville regorge de sites à explorer à chaque coin de rue.
Après avoir franchi les marches menant au vaste édifice en marbre blanc construit pour honorer Victor-Emmanuel ll de Savoie (le premier roi de l'Italie unifiée en 1861), nous poursuivons notre balade en direction du Colisée et le Panthéon.

L'amphithéâtre, construit entre 70 et 80 ap. J.-C., symbole de la puissance de l’Empire romain, pouvait accueillir environ 50 000 spectateurs pour des combats de gladiateurs, des chasses d’animaux sauvages ou des spectacles publics, il est en grande partie en ruines aujourd’hui mais reste un monument emblématique.
Le Panthéon, quant à lui, initialement dédié à tous les dieux de la Rome antique, a été transformé en église chrétienne au VIIe siècle. Avec ses 16 colonnes corinthiennes en granit venues d’Égypte et son sol en marbre polychrome, il est l’un des édifices antiques les mieux conservés du monde.
Nouvelle journée, cette fois nous nous arrêtons à la Piazza di Spagna. Mauvaise surprise : l’accès à l’église de la Trinité-des-Monts par les 135 (ou 138) marches du majestueux escalier est fermé pour un petit moment.
Cela m’a laissé tout le loisir d’observer cette vue désertée, et de m’imaginer figurante en 1952, sur le tournage de "Vacances romaines" aux côtés d’Audrey Hepburn et Gregory Peck, prêts à surgir après « moteur, ça tourne, action ! ».
À la place, c’est une silhouette aux allures de colombine qui m’est apparue…
Allez, comme j’évoque le cinéma, vous me voyez venir… obligée d’enchaîner avec l’incontournable et la plus célèbre des fontaines de la ville, achevée en 1762, elle représente Neptune, le dieu de la mer, entouré de statues et de chevaux marins. Filmée en 1960 par F. Fellini pour la réalisation de son film « La Dolce Vita », la fontaine de Trévi est devenue l’image-symbole du cinéma italien en immortalisant Anita Ekberg (dans le rôle de Sylvia) sortant d’une soirée mondaine, invitant Marcello Mastroianni (Marcello) à la suivre dans une errance nocturne, qui les conduira jusqu’à la fontaine.
La suite, c’est une scène mythique où Sylvia, sublime dans sa robe noire bustier, entre, insouciante, dans l’eau, puis, cheveux mouillés et bras levés, se ravit de l’eau ruisselante qui tombe sur elle, invitant un Marcello hésitant à la rejoindre sous la cascade.
Autre lieu très fréquenté (ah bon ? tiens donc), dont je garde un bien meilleur souvenir et par lequel je terminerai cet article, c’est la basilique Saint-Pierre, au cœur de la Cité du Vatican. Arrivés au niveau de la place Saint-Pierre, en nous dirigeant vers la gauche, nous découvrons les nombreux visages graves de la sculpture grandeur nature baptisée « les anges inconscients ». L’œuvre, en bronze et argile, réalisée par le sculpteur canadien Timothy Schmalz, représentant 140 migrants de différentes cultures blottis sur un radeau, avec une aile d’ange émergeant au centre, avait été inaugurée le 29 septembre 2019 par le pape François, qui a voulu ainsi porter un message fort d’accueil, de solidarité et de compassion face à la crise migratoire mondiale.
Non loin de là, c'est au tour de la Garde suisse pontificale de se tenir droite et imperturbable.
Cette unité militaire chargée de la sécurité du pape et du Vatican est également une attraction touristique majeure à Rome.
Elle est facilement repérable à son uniforme emblématique coloré, que les plus curieux iront vérifier sur internet, bien évidemment ! (Rouge, bleu, vert ou rien de tout cela… celui ou celle qui donne la réponse en commentaire ne gagne rien, sinon ma sympathie.) Trêve de plaisanterie, notre créneau horaire de visite approche. Il est temps de se couvrir les épaules, comme l’exigent les règles d’accès à la basilique, et d’observer un silence respectueux envers ceux qui sont plongés dans leur prière.
Résumé express :
La basilique Saint-Pierre, est l’un des édifices religieux les plus emblématiques au monde, tant par sa taille monumentale que par sa valeur symbolique.
Construite entre 1506 et 1626 à l’endroit même où, selon la tradition chrétienne, l’apôtre Pierre, considéré comme le premier pape, aurait été crucifié et entérrés.
Elle a été conçue par des maîtres comme Michel-Ange et Le Bernin. Sa célèbre coupole domine Rome, et son architecture mêle Renaissance et baroque.
Centre spirituel du catholicisme, elle accueille les grandes cérémonies papales et symbolise la foi chrétienne à travers le monde.
Voilà, je reprends mon clavier, et c’est ici que notre balade dans la ville éternelle prend fin.
Rome ne s’est pas faite en un jour, et la sélection de mes photos non plus ! J’ai dû trier avec soin, tant il y avait encore d’autres basiliques, d’autres fontaines, d’autres colonnes de pierre, afin que la sauce carbonarbara ne tourne pas à l’indigestion visuelle pour vous. Et pourtant, il resterait encore tant à ajouter, à explorer, à évoquer : la chapelle Sixtine, le Palatin, le Forum romain, les thermes de Caracalla…

À l’heure où il devient difficile d'ignorer, et encore moins de s'en réjouir, que le surtourisme gagne du terrain partout, j’abordais cette destination avec un mélange de culpabilité et d’appréhension. Finalement, je dois bien reconnaître, sans embarras, qu’entre les ruelles pavées, les places animées, les saveurs de la cuisine locale et la grandeur des monuments antiques, chaque instant s’est révélé être une merveilleuse découverte, gravée à jamais dans nos souvenirs familiaux (à l’exception des abords trop encombrés de la fontaine de Trévi, si vous avez bien suivi). C'est sur cette conclusion que j’espère, à travers ces lignes, vous avoir fait goûter, le temps d’une lecture, un peu de cette dolce vita italienne où passé et présent s’entrelacent avec une harmonie intemporelle.

Jusqu'à la prochaine fois, qui que vous soyez, où que vous soyez, je vous souhaite un doux et radieux mois d’août, en vous remerciant d’être venu ici.

Barbara
© crédits photo By Barbara

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