By Barbara

Faire une virée à deux à Pise 1/2

Dimanche 13 octobre 2024

De toute évidence, l’été est déjà un peu derrière nous, et je réapparais avec un train de retard pour évoquer quelques jours de printemps en images. Ou plutôt avec un Vespa de retard, puisque vous l’aurez compris, c’est dans une ville italienne au nord de la Toscane que je suis allée au cours du mois d’avril 2024. C’était en duo et sans deux-roues, pour être plus précise, que la virée s’est faite. Ainsi, nous avons flâné quelques jours et contemplé à maintes reprises celle qui fait chavirer les têtes depuis toujours : j’ai nommé l’incontournable et emblématique tour de Pise.
Avec ses 57 mètres de hauteur, je l’ai rapido presto dans mon viseur. Se diriger vers elle semble assez automatique, mais nous y viendrons a posteriori. Pour l’heure, j’ai dans l’optique d’explorer le secteur pour tenter quelques photos plus atypiques, en dépit du ciel qui, par moments, s’assombrit.
Dans ces promenades où le temps n’a pas d’horaire, où tout n’est que détente et découverte, appareil dans une main et l’autre, paume contre paume, les moments où l’on s’éloigne du bruit des grandes artères sont souvent les plus imprévisibles, et ceux que je préfère. Car les petites rues désertées et les passages un peu douteux ont parfois plus à offrir qu’il n’y paraît.

Anciennes ou plus récentes bâtisses, silhouettes inanimées ou fous du volant, un lieu de jour et le même de nuit… Trêve d’indications, les photos parlent d’elles-mêmes.
Changement de lieu le temps d’un après-midi, nous profitons de la proximité entre Pise et Florence pour nous y rendre, à une heure de train. Bref échantillon d’images de quelques heures passées dans cette ville emblématique pour son histoire, son art et son architecture.
À refaire Florence, sûrement à une autre période ou plus longuement pour mieux l’apprécier, car, victime de sa jolie réputation et du surtourisme, ce fut trop étouffant pour nous.

Retour appréciable sur Pise, où, si l’agitation se trouve bien quelque part, ce n’est pas à dix endroits de la ville, mais sur la Place des Miracles. À cet endroit, inévitablement, se déroule une chorégraphie inqualifiable, mais qui est bien rodée depuis un paquet d’années. Sa facilité d’exécution se résume à juste avoir le bras et la main levés. Vraiment fastoche, et on rappelle que le ridicule ne tue pas, bien évidemment !
De toutes les nationalités, femmes, enfants, homme-araignée… tous viennent ici pour soutenir la tour penchée dont l’inclinaison actuelle est autour de 3,97 degrés. Cependant, avant les travaux de stabilisation effectués entre 1990 et 2001, elle atteignait près de 5,5 degrés. Grâce à ces efforts, la tour a été partiellement redressée et stabilisée pour éviter un effondrement. C’est bon de le savoir une fois sur place 😅. Il est possible d’accéder, bien évidemment, au sommet de la tour, mais la Place des Miracles (Piazza dei Miracoli), qui s’étend sur 70 000 m², ne se résume pas à cela.
Le site est composé des monuments les plus célèbres de la ville, qui sont concentrés à quelques mètres les uns des autres : une cathédrale (Duomo di Pisa), le Baptistère le plus grand d’Italie (Battistero di San Giovanni), le cimetière monumental de Pise (Camposanto Monumentale) et deux musées.

Toutes ces attractions sont payantes, y compris l’accès aux remparts médiévaux qui entouraient autrefois la ville pour la protéger, permettant, depuis cette balade, aux visiteurs de découvrir l’architecture de Pise d’une façon différente.

Ce serait bête et bien dommage de se priver de voir autant de belles choses.
La tour n’en demeure pas moins l’un des monuments les plus reconnaissables et visités d’Italie.
Cet intérêt se démontre facilement par la file d’attente ininterrompue. Parmi eux, environ 1 million de curieux par an prêts à gravir les 293 marches, leur permettant d’accéder au sommet, offrant une vue panoramique circulaire à 360 degrés.
Nous n’avons pas entrepris cette expérience, probablement aussi physique qu’intéressante.
Cela dit, en dehors des 207 colonnes réparties sur les différents niveaux de la tour, on y décèle, depuis l’extérieur, certains détails et éléments à observer de plus près.
À 851 ans, celle qui, dès le début de sa construction en 1173, ne pouvait pas supporter le poids de sa structure en raison de l’affaissement du sol instable sous ses fondations (composé de sable et d’argile, un vrai marécage en somme), aura bien été tenace ! Elle aura connu un processus de fabrication s’étalant sur environ 200 ans, avec quelques pauses et liftings de stabilisation pour être ainsi toujours bel et bien là.

Au vu de sa grande popularité qui ne faiblit pas, qu’il pleuve, vente, fasse soleil ou qu’il fasse nuit, elle peut se targuer d’être celle pour qui tout le monde a, comme qui dirait, un petit penchant.

Quant à moi, c’est encore avec un grand stock d’images que je vous dis à bientôt pour la suite de cette agréable virée à Pise.

Bien à vous

Barbara
© crédits photo By Barbara

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