Ouvert au public le 21 mai 2014, le musée présente une collection exhaustive et bien documentée de plus de 10 000 objets récupérés dans les décombres, appartenant aux victimes et aux personnes qui ont tenté de les aider après l’attaque. L’exposition propose une chronologie minute par minute de ce qui s’est passé ce jour-là et une réflexion sur la façon dont le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui a été façonné par les attaques contre les tours jumelles.
L’exposition est divisée en trois parties.
La première partie couvre les événements de la journée du 11/09 tels qu’ils se sont déroulés. La deuxième section fournit le contexte historique menant aux attentats, y compris l’attentat à la bombe contre le World Trade Center en 1993. Le troisième et dernier domaine aborde le monde après le 11 septembre, couvrant les conséquences immédiates des attentats.
En visitant le musée, on découvre de nombreux objets symboliques des attentats : piliers en acier des tours jumelles, segment des antennes de télévision et de radio, une partie d’un ascenseur, un casque et un camion de pompiers, et tout un tas d’objets personnels d’hommes et de femmes qui étaient sur les lieux. Badges d’accès au World Trade Center, paire de lunettes, portefeuille, téléphone portable, autant de choses qui nous provoquent une proximité immédiate. Sans oublier la peluche ayant appartenu à la plus jeune victime, qui m’a serré la gorge instantanément. Le dernier objet en date est celui de l’uniforme du soldat qui a tué Oussama ben Laden, le cerveau des attentats.
Dans certaines parties du musée, il est interdit de prendre des photos. Notamment dans l’espace « Memorial Exhibition », une présentation du sol au plafond de 2 983 portraits photographiques avec des écrans tactiles pour lire l’histoire de chacun. Quatre murs de victimes avant que leur vie ne soit écourtée, présentant un véritable échantillon représentatif de l’humanité, âgée de deux ans et demi à 85 ans, de plus de 90 nations. Le fait d’être confronté à tous ces visages provoque évidemment un sentiment vertigineux de l’ampleur du drame.
Et je retiens surtout aussi cette pièce sombre, à l’écart du reste, dans laquelle nous prenons place sur des bancs, nous procurant de fortes émotions en écoutant plusieurs enregistrements laissés par un membre de la famille ou un ami de chaque victime, dont les photos défilent les unes après les autres, évoquant des anecdotes personnelles sur chacun d’eux. Poignant, il n’y a pas d’autre mot.
Honnêtement, je me suis posé la question de la limite du possible ou non à photographier en ce lieu ? C’est donc un court et bien suffisant aperçu que je propose là.
Aussi, je pense très sincèrement qu’aucune photo ne peut rendre justice à un tel endroit, tant la portée émotionnelle sur place est saisissante et se vit de l’intérieur.