À l’évidence, bien que tout ne soit pas encore « comme avant », dans deux petits jours, pour nous, Français, c’est plus ou moins reparti, l’heure du déconfinement approche. Alors, certains vont se remettre en selle pour aller au turbin, avec leur bandana bien noué au visage, prêts à dégainer leur flacon de gel des poches dès le moindre terrain hostile. Non, nous ne sommes pas au Far West, plutôt dans une nouvelle chorégraphie de la vie, avec laquelle on se familiarise doucement aux pas, où, mutuellement, nous veillons à ne pas piétiner les pieds de nos partenaires de danse ni même à nous tenir par les mains. C’est une danse peu charnelle, on en conviendra tous, mais la prudence est toujours de mise.
Après mes deux derniers posts très colorés, je publie donc finalement ce troisième volet que j’avais mis en veilleuse. Je le présente comme initialement prévu, c’est-à-dire en noir et blanc, un mauvais raccord, alors que nous avons tous tant besoin de couleurs. Là encore, si j’avais su…
Mais vous n’êtes pas sans savoir que le mental est un allié précieux, plein de ressources, et qu’il sait faire preuve de beaucoup d’imagination pour celui qui en prend bien soin et se prête au jeu.
Voilà, ça y est, je le sais, ça recommence, cette introduction est déjà beaucoup trop longue. Alors, à vous de faire la suite de l’histoire. Ça tombe bien, je parlais deux lignes plus haut d’imagination. Ce n’est pas bien compliqué : il est question de survoler les nuages en avion, puis de poser les pieds au sol sur une île des Canaries. Là-bas, vous irez parfois à droite, en direction du sable, puis tournerez finalement à gauche, en contemplant les différentes architectures, en levant le nez en l’air pour regarder la pointe d’un phare ou celle d’une branche d’arbre. Si l’envie vous prend, vous pourrez même y rajouter des dialogues entre vous et des statues, un pigeon ou un lézard. Ensuite, dans tout ce calme, finalement, il ne sera pas déplaisant de se mêler aux autres, à ceux qui pêchent, qui courent, qui s’enlacent, qui observent la nature avec ce qu’elle comporte de plus beau et de moins beau.