By Barbara

Lanzarote : au jardin de cactus

Bonjour, bonsoir, à vous de choisir !

Alors voilà, comme vous le savez, nous sommes à présent au mois de mai, jusque-là, je ne vous apprends rien. Peut-être même, tout récemment, certains d'entre vous auront reçu ou offert un brin de muguet. Du reste, vous auriez eu tort de vous en priver, cela sent si bon… et si, en bonus, il porte bonheur ensuite, quoi demander de plus ? Bon, moi, vous ne m'avez pas demandé de vous reparler de l'île de Lanzarote (je m'adresse aux abonnés, bien sûr !), et pourtant, je reviens à la charge, et pas les mains vides, car, à défaut d'une jolie grappe de clochettes à vous offrir, c'est avec des cactus que je compte bien vous gâter d'images (n'ayez crainte, ça ne fera pas mal, ce n'est pas mon genre !)

Je dois dire que ce jour-là, la météo nous a joué des tours de passe-passe, variant entre un ciel bleu timide et une réunion familiale de gros nuages bien gris, bien moches. Mais il en a fallu plus pour me décourager, pas question de me priver de pointer mon objectif en ce lieu dont j'avais lu tant de mérite, le jardin de cactus.
Un mérite, que l'on doit à César Manrique, que j'ai longuement évoqué dans ma précédente publication, qui (peut-être) vous en aura fait apprendre un peu sur cet artiste à la fois peintre, architecte, sculpteur, designer et environnementaliste dont le respect pour l'environnement naturel était une des clés de son œuvre architecturale.
Le Jardin de Cactus fut inauguré en 1990 à Guatiza, dans le nord de Lanzarote, ce fut l'ultime ouvrage de César Manrique sur cette île qu'il aimait tant et qui l'avait vu naître.
Réparti sur 5 000 m², le Jardin de Cactus est aménagé en forme d'amphithéâtre et accueille autour de 4 500 spécimens de 450 espèces différentes, regroupées en 13 familles de cactus venus des cinq continents (notamment d’Éthiopie, du Mexique, des États-Unis ou encore du Kenya). Toutes sortes de cactus du monde entier poussent ici en toute tranquillité, à l’abri des vents qui balayent l’île quasiment en permanence et malgré le flot continu de touristes.
Profitons d'une éclaircie pour suivre ma graine d'amour, nommée Elliot, et dirigeons-nous ensemble en hauteur vers le moulin qui scrute l’horizon, l’un des derniers moulins qui demeurent debout sur l’île, où l’on moulait du maïs au début du XIXe siècle.
Après avoir grandement apprécié la vue panoramique, il serait bienvenu de s'attarder de plus près sur ceux pour qui nous sommes venus ici bien précisément.
Ils nous entourent tellement, sont si nombreux et si grands, pour certains, qu’on ne sait plus quels sentiers pavés emprunter ni par quel bout commencer…
Vous voulez tout savoir sur le cactus ?

Je ne vais pas faire la maligne, alors je ne sais pas pour vous, mais pour moi, grosso modo, au matin de cette journée qui commençait, un cactus, ça ressemblait essentiellement à la photo suivante, vert et, de surcroît, bien piquant !
Le Jardin de Cactus ne va pas prétendre avoir autant d'espèces pour se contenter de me montrer le même en boucle, non, non… alors, par exemple, il y a le Mammillaria ernestii je ne sais quoi, voilà que mon cerveau s'emmêle avec tous ces noms à retenir. Pffff, compliqué ! Et comment je vais pouvoir en parler, moi, de tous ces cactus ? Voilà que mon esprit s'emballe, c'est la panique, j'ai des visions kaléidoscopiques, des apparitions d'étoiles et de petits pois.
Et il semblerait possible qu’un cactus ne soit pas uniquement de couleur verte !
Blancs comme des boules de neige aussi ? Et d’autres qui sembleraient revêtus d’un manteau de fourrure synthétique ? Non, j’ai du mal à y croire…
C’est moi ou je suis dans la quatrième dimension ? Serais-je frappée par une illusion d’optique ?
Pincez-moi si je rêve… un escargot, des serpents, une famille de suricates se dressant vers moi…
Et maintenant, une murène ondulante et des petits monstres tout droit sortis d’un dessin animé.
Allez, je vous aide un peu ! Allons, on met des yeux, une bouche et on y est. Où ça ? Bah, dans « Monstres et Compagnie », pardi.
Sacré casting, non ? Capillairement parlant, on a même le choix entre un punk et un frisé aux cheveux blancs en bataille, fouettés par le vent.
Bon sang ! Je me demande quelle guêpe a bien pu me piquer pour être autant perturbée ?
Ça ne s’arrête plus, j’ai les yeux écarquillés de ne plus rien comprendre à ce que je vois… et dire que vous étiez venus me lire en voulant, fort probablement, tout savoir du cactus, le vrai, le faux, le laid, le beau, le dur, le mou, qui a un grand cou, le gros touffu, le petit joufflu, le grand ridé…
Hein ? Quoi ? Je suis toujours au jardin de cactus ? Ah bon, si vous le dites… Pourtant ça prête un peu à confusion, non ? C’est quand même étrange alors… Vous ne voyez donc pas comme moi des poireaux ? Des bananes ? Des artichauts ?
Oh là là, comme si ça ne suffisait pas, voilà que je vois en triple maintenant…
Non, là je distingue clairement que c’est la fin de mon délirium et de mon reportage photo, soit le 4e et dernier article que j’ai eu plaisir à faire sur cette merveilleuse île où je n’exagérais pas en écrivant qu’il y avait bien des choses à y découvrir… On est d’accord, non ?

Si j’avais su… Non, mais sans blague, des cactus en forme de boules de neige ! C’est quand même formidable la nature, la richesse de ses variétés, de ses possibilités.
Et maintenant alors, quelle est la suite ? Côté gauche ou droite ? Il semblerait qu’une nouvelle destination nous attende déjà, quelque part à 250 km de Vienne et à 300 km de Berlin…

Au plaisir de vous retrouver et de m’amuser à vous écrire, dès que possible.

Barbara
© crédits photo By Barbara

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