By Barbara

Avec ou sans toi, à Santorin

Tu es là ? Vous êtes là ? Pour tout dire, je ne sais plus du tout à qui je m’adresse…

Alors avant tout, merci ! Oui, vraiment merci aux abonnés qui viennent de recevoir cette nouvelle publication, de donner un peu de sens à tout ça et d’avoir encore la curiosité de me lire. On dit souvent “jamais deux sans trois”, sauf qu’avec moi, il est fréquent que ça s’éternise un peu plus.

Depuis fin septembre déjà, Santorin par-ci, Santorin par-là… il semblerait que le sujet s’essouffle, et c’est avec un peu d’embarras à peine dissimulé que je reviens à la charge. Je suis forcée de constater une baisse assez significative pour que je la relève de "fréquentation" à découvrir le précédent volet, et, craignant qu’un certain désintérêt se soit installé, j’en viendrais presque à douter de la nécessité de poursuivre sur le sujet, ce qui chamboule clairement ma manière de vous en parler.

Mais pas question de faire la boudeuse malheureuse, et encore moins en public, même restreint ! Alors, je vais envoyer au diable cette pointe d’amertume ridicule, qui se caractérise par un "bad égo trip", une sorte d’effet secondaire inutile, j’en conviens, mais contracté aléatoirement par tout rédacteur enthousiaste et membre actif de la blogosphère. Mon symptôme étant bénin, et finalement, en le regardant de plus près, assez inoffensif, je prends le parti de ne pas m’accabler bêtement avec des conclusions sans fondement.

C’est donc avec deux nouveaux chapitres que je reviens ici, sans oublier de saluer aimablement tout nouveau visiteur tombant sur cette lecture improbable. Inlassablement, j’ai le cœur assez chaud, bouillant comme un volcan, pour vous en montrer un peu trop et toujours plus sur Santorin !
 Passons sur ce précédent épisode devenu quasi confidentiel, comme une bouteille jetée à la mer dont le message restera un peu dans l’ombre et finalement très personnel, où je tenais naïvement, en venant avec mes petites ballerines cachées sous de gros sabots, à donner la parole à ceux qui ne peuvent s’exprimer. Je n’en démords pas, ils auraient beaucoup à dire sur nos âneries, qui ne les font absolument pas rire.
Ce rendez-vous manqué, qui laissa presque tout le monde de marbre, m’inspire grandement pour le déroulement de ce nouveau modeste partage. 

En commençant par bannir la couleur, la Grèce et son ciel bleu si parfait… c’est surfait et déjà vu. Répéter sans cesse que tout y est sublime et just amaziiiing ! idem, c’est du réchauffé, trop prévisible. Alors soyons plus excentrique, ou pourquoi pas maléfique ?

Nous sommes au lendemain d’Halloween, je pourrais jouer les fantômes muets, mais je crains fort que l’on m’ait jeté un mauvais sort, et la grande enfant que je suis compte bien prolonger la fête. Me voilà, les ongles noirs et le nez crochu. J’installe ensuite une mise en scène entortillée, un décor en noir et blanc, un monologue énigmatique, me permettant ainsi de m’amuser allègrement en surjouant mon désappointement. 

Sans omettre de m’excuser par avance auprès de vous si je vous déstabilise ou vous épuise, si mon ton est un brin mordant, voire piquant.
Oui, vous l’aurez remarqué, je suis un poil sensible… à la beauté de ces cactus dansant les bras en l’air. 
Sensible également au silence de l’écho, à l’absence de petits mots.
Des mots confus à décrypter, comme les miens, que je peine parfois à bien aligner.
Ou finalement, à trop réfléchir, c’est la feuille blanche totale.
Arrive alors ce moment, où je préfère fermer les yeux et tourner un peu le dos.
 Travelling avant : vient la scène du restaurant, sans l’ombre d’un figurant. Je n’ai plus l’appétit des mots, ni l’humeur à la rigolade, rien à gribouiller sur ma nappe, à présent que tout le monde s'en tape de mon récit sur les Cyclades.
J'emprunte alors des rues désertes, silencieuses où personne ne me remarque et ne m'interpelle. Un calme plat dans lequel je prends mes marques, je descends puis remonte la pente, pour enfin voir le bout du tunnel.
Est arrivé depuis le changement à l'heure d'hiver et mon changement d'humeur aussi, j'me remets mes idées en bonne place et mes aiguilles à l'heure, et reprend le contact ici. Je refais signe, tentant timidement une approche, toujours à la recherche d’un titre qui accroche, sans logo aguicheur qui clignote, sans prix à gagner par jeux-concours, ni partenariat pour optimiser ma petite popularité. Rien à vendre, rien à prouver, bien sûr, juste l’illusion de ne pas couper complètement le lien, ni de laisser des conversations inachevées par ce téléphone qui n’a déjà plus de fil ni de piles depuis fort longtemps. Bienvenue dans le monde virtuel.
Je rapplique toujours avec mes petites pattes de velours, seule, sans la moindre meute, papillonnant entre mails et spams, mais pas de quoi créer l'émeute.
Rien de concret à proposer sinon quelques confessions, des paysages et de doux museaux à défaut de le faire avec des visages qui me vaudraient d'éventuels pépins liés aux droits à l'image. Fini l'époque de Doisneau ou Cartier-Bresson où il n'y avait pas de lézards à prendre n'importe qui en photos en toute discrétion.
Clap de fin et générique : je referme ce chapitre absolument bordélique. 

Pardon à celui qui pensait dénicher ici une liste complète de formidables restos sur Santorin et qui, à la place, a eu droit à des délires de sorcière et à des fourmis sur un crépi. C’est le flop assuré et assumé de cet article, qui viendra donc tenir chaud et compagnie à celui d’avant. Au mieux, il sera apprécié par ceux qui ne regardent que les photos, par tous ceux dont la langue maternelle n’est pas le français, et enfin par toi, qui me connais assez bien pour avoir su faire le tri entre le premier et le second degré de cette plaisanterie, et pour avoir décelé mon sourire amusé dissimulé sous mon masque faussement sérieux.
Enfin, plus simplement, si une belle randonnée de 10 km ne vous décourage pas et que vous aimez la mer, les merveilleux levers et couchers de soleil, alors ne refermez pas complètement la porte et suivez-moi encore pour un prochain dernier récit de voyage. Je vous promets qu’il sera plus chaleureux et moins bancal que celui-ci, qui, je l’admets, s’est fait sans montage ni raccord, sans filtre et sans filet, sans cours d’art dramatique ni produit illicite, enfin bref, dénué d’états d’âme et sans trop de conviction… à jouer les sorcières aux langues de vipère. 

Je range mon balai au placard et vous dis à très très vite pour la suite :)

Barbara
©crédits photo By Barbara

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