By Barbara

Mes ballerines à Belém

Bonjour à tous

Comme prévu, je suis de retour pour poursuivre, pas à pas, avec vous la suite de mes quelques jours passés à Lisbonne. Telle une Dorothy en quête d'un magicien au pays d'Oz, je chausse mes ballerines rouges, mais ce n'est pas la route de briques jaunes que nous arpenterons ensemble !

Laissons-nous bercer par les flots du Tage qui sillonneront notre parcours, car nous mettons les voiles pour visiter Belém
Nous voilà installés pour 45 minutes de traversée, durant lesquelles nous découvrons au loin l'une des plus hautes constructions du pays (110 mètres). Du haut de sa falaise, la statue du Cristo Rei veille depuis 1959 sur les environs et nous déboussole quelque peu par sa ressemblance frappante avec le Christ rédempteur de Rio de Janeiro.

À l'intérieur comme à l'extérieur, tout est paisible, mais chacun se tient prudemment, car ça tangue un peu ! Tout comme moi, qui ne sais choisir entre couleur ou noir et blanc pour ce nouveau reportage.
Nous passons le pont du 25 avril. Sa structure en acier rouge, longue de 2 km, et ses piliers de 190 mètres de haut nous donnent clairement l'impression d'être sous le Golden Gate Bridge de San Francisco ! Pas si étonnant puisqu'il fut réalisé par la même compagnie de constructeurs. Reliant Lisbonne à Almada ainsi qu'aux banlieues sud de la ville, ce pont suspendu ne peut être parcouru à pied, seuls les véhicules n’excédant pas 70 km/h au compteur y sont autorisés.

Au pied du pont, j'ai pu admirer quelques marsouins heureux et libres. Dans le même temps, j'ai également réalisé qu'un tracé fait à la peinture déterminait leurs corpulences. Alors j'ai repensé à ce magicien d'Oz, qui pouvait faire réaliser des vœux, puisse-t-il rapidement faire cesser le plus grand massacre de cétacés d'Europe qui se trame au large des Îles Féroé. La barbarie du grindadráp laisse pour morts des centaines de globicéphales au nom de la "tradition", une épouvantable réalité parmi tant d'autres.

Bon, stop, j'avais dit que tout était paisible ici, mais tout le monde sait que la vie n'est pas un long fleuve tranquille…
Nous sommes arrivés ! Il est 13 h 10 pétantes.
Pour certains, c'est encore l'heure du déjeuner. En chemin, nous croisons les amoureux romantiques avec leur sac à pique-nique, et les courageux gourmands qui se sont armés de patience pour aller à la légendaire pâtisserie Pastéis de Belém, où se garde secrètement depuis 1837 la recette du Pastéis de Nata. Cette gourmandise typiquement portugaise est une sorte de mini-flan crémeux à la pâte feuilletée, qui ne laisse personne indifférent, surtout à cette adresse où tout se fait artisanalement et, par conséquent, occasionne beaucoup d'attente à la caisse.
Nous nous approchons du Padrão dos Descobrimentos (le monument aux Découvertes), qui n’est pas sous son meilleur profil et provoque la déception de nombreux touristes ne s’attendant pas à le découvrir ainsi recouvert d’échafaudages.
Le Monument aux Découvertes a été construit en l’honneur d’Henri le Navigateur, qui a contribué à la réussite des explorations portugaises au XVe siècle. Construit à l’origine pour l’Exposition universelle de 1940, le monument était conçu pour être une structure temporaire et a été démoli quelques années après la fermeture de l’exposition. Celui que nous voyons aujourd’hui est une réplique exacte de l’original, érigée en 1960 à l’occasion du 500ᵉ anniversaire de la mort du prince Henri le Navigateur.
Le monument présente plus de trente statues de personnalités ayant joué un rôle majeur dans l’époque des Grandes Découvertes. En tête se dresse celle d’Henri le Navigateur, représenté debout sur la proue, tenant dans ses mains une maquette de caravelle. Derrière lui se trouvent le roi Afonso V, qui soutint activement l’exploration et la colonisation de l’Afrique, ainsi que les célèbres explorateurs Vasco da Gama (qui découvrit une route directe vers l’Inde), Pedro Álvares Cabral (découvreur du Brésil) et Ferdinand Magellan (le premier à accomplir le tour du monde). Ils sont suivis par une procession de navigateurs, écrivains, missionnaires, mathématiciens, cartographes, scientifiques, moines, peintres et autres figures emblématiques de l’époque des découvertes.
Retour en 2016, où l’on ne se déplace plus en caravelle, mais en segway sur le marbre de la rose des vents, encastrée dans le sol.
Après avoir observé ceux qui participent et œuvrent à la rénovation de ces 6 000 m² de surface à nettoyer, nous nous dirigeons, comme tout le monde, vers la tour de Belém.

Érigée en 1515 sous le règne du roi Manuel Iᵉʳ, la tour constituait alors un point de départ idéal pour les caravelles qui partaient à la découverte du monde. Autrefois, cette jolie sentinelle se dressait au milieu du fleuve, mais le tremblement de terre survenu le 1ᵉʳ novembre 1755 (d’une magnitude d’environ 8,7 sur l’échelle de Richter) la déplaça tout près du rivage. La tour fut ensuite restaurée en 1840 par le roi Ferdinand II du Portugal.
Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est une merveille architecturale que les touristes ne manquent pas d’admirer. La tour se compose de cinq étages et se termine par une terrasse… que je verrai une autre fois, si je fais preuve d’un peu plus de patience.
Dedans comme dehors, chacun y va de son petit souvenir photographique…
Profitant de la selfie mania environnante, les vendeurs de perches nous sollicitent à maintes reprises, tandis que d’autres, aux mains agiles, peaufinent leurs esquisses…
Il est déjà temps de faire demi-tour, plus une minute à nous pour rejoindre le monastère des Hiéronymites, pourtant tout proche. Le bateau nous attend, et la ponctualité n’est pas mon fort… alors, un dernier cliché de mes amours, et hop, nous voilà repartis !
S’éloigne de moi la tour de Belém, tandis qu’un autre endroit magnifique nous attend déjà…

À bientôt pour une troisième escale au Portugal !🌞

Barbara
© crédits photo By Barbara

Articles recommandés