By Barbara

Expo : Barbie au musée des Arts décoratifs 2/2 et plus encore...

Bonjour

Me revoilà parmi vous pour poursuivre, en images, ma visite de l’exposition consacrée à Barbie au musée des Arts Décoratifs.
Dans le premier article, nous avions fait connaissance avec Barbara Millicent Roberts, rebaptisée Barbie par sa créatrice Ruth Handler. Cette fois, nous voici au premier étage, où l’on constate combien Barbie a gagné ses galons d’icône internationale, tant elle constitue une source d’inspiration inépuisable pour un grand nombre d’artistes.
En 2009, la designer Chloé Ruchon a eu l’idée originale de revisiter un baby-foot. Il existe huit exemplaires à travers le monde de cet étonnant « Barbie Foot ». L’Espagnole Cristina Guadalupe Galván, quant à elle, a créé en sept couleurs, une pour chaque jour de la semaine, les escarpins de Barbie avec One Day My Prince Will Come.

En 2015, les artistes argentins Marianela Perelli et Emiliano Paolini réinventent Barbie en déesse hindoue Kali. Enfin, en 1986, Andy Warhol réalise son dernier tableau, Barbie, portrait of BillyBoy. Le musée des Arts Décoratifs expose ici la deuxième version ; le premier tableau, sur fond bleu, a été vendu aux enchères chez Christie’s à Londres en octobre 2014 pour 722 500 £.
Voici justement l’artiste BillyBoy, muse d’Andy Warhol et grand collectionneur de Barbie, posant devant la version originale du tableau qui lui était dédié. Andy Warhol avait plusieurs fois proposé à BillyBoy de lui faire son portrait, mais ce dernier déclinait systématiquement, jusqu’à finalement lui dire : « Si tu veux absolument faire mon portrait, fais celui de Barbie, parce que Barbie, c’est moi ! ». En 1984, BillyBoy devient le premier créateur à relooker Barbie, et non Oscar de la Renta, comme il est souvent relaté. L’exposition Barbie nous la présente ici avec ses lunettes noires et son collier imposant, il s’agit de Barbie et le nouveau théâtre de la mode.
Je vous l’écrivais dans le précédent article, Barbie sait tout faire et cumule pas moins de 150 métiers à son actif. Elle arbore tous les visages et prend de plus en plus souvent les traits de célébrités issues de l’industrie musicale ou cinématographique. Quelques exemples parmi tant d’autres : Farrah Fawcett, Elvis Presley, ou encore les personnages du Magicien d’Oz.
On la découvre également sous les traits de la reine Marie-Antoinette, de Raiponce ou de la reine Elisabeth 1 d'Angleterre.
Depuis ses débuts, Barbie a toujours eu une garde-robe calquée sur les tendances et l’actualité de son époque.
Les collections de haute couture inspirent également beaucoup le style de Barbie, comme en témoigne ci-dessous la reproduction de la robe de mariée « cocon » de 1965, signée Yves Saint Laurent.
Tous les plus grands couturiers ont habillé Barbie : Oscar de la Renta, Thierry Mugler, Sonia Rykiel, Versace, Christian Lacroix, Jean-Paul Gaultier, Agnès B., Cacharel, et bien d’autres encore se sont ajoutés à cette liste.

En 2009, pour les 50 ans de Barbie, le célèbre chausseur Christian Louboutin a créé trois poupées, chacune accompagnée de quatre paires de chaussures déclinées à partir de modèles déjà existants. Chaque Barbie était vendue par Mattel pour la somme de 112 €, et un coffret d’accessoires comprenant neuf paires de chaussures était également disponible.
En 2014, le directeur artistique de la maison Chanel, Karl Lagerfeld, a collaboré avec Mattel pour donner naissance à son double féminin sous les traits de Barbie. 999 exemplaires ont été produits, vendus 200 euros l’unité !
Depuis les années 1990, la société Mattel commercialise des poupées Barbie de collection, vendues à tirage limité et, bien sûr, à un prix beaucoup plus élevé. On retrouve ici The Fashion Collection de 2012, une création mise en scène par Lars Auvinen, ce décor servant à la réalisation des photos pour les catalogues ou les publicités.
Superbe idée : un mur de vêtements de toutes les couleurs ! Tout y est : chaussures, sacs, robes de soirée ou jogging… Il n’y a pas à dire, Barbie est vraiment une fashionista invétérée !
Autre arc-en-ciel : cette fois, il s’agit des 12 réalisations gagnantes du jeu-concours Habille Barbie, organisé par le musée des Arts Décoratifs.

199 Barbie proposées, 299 élèves, 27 établissements, écoles, lycées et universités, ayant soumis de 1 à 29 dossiers chacun, venant de six pays : Belgique, Brésil, Émirats arabes unis, France, Italie, Mexique… et, à l’arrivée, le choix du jury ! De quoi être très heureux et fier d’être exposé ici.
Cette dernière vitrine que je vous partage est celle qui m’évoque le plus de souvenirs — logique ! Nous sommes en plein dans les années 70, 80 et 90, avec toujours autant de références musicales, cinématographiques et télévisuelles.
Après la Barbie Rock Star de 1985 et celle de 1971, Barbie Live Action, en pleine période hippie, on retrouve Barbie loin des strass, sportive en tenue d’aérobic (1984), puis sur la route des vacances avec son camping-car, se délassant au bord de sa piscine lors d’une pool-party en 1970, nous dévoilant au passage les traces de son bronzage.
Et là, qu'est-ce qui se passe ? ehhh oui… forcément, j'ai pas pu m’empêcher d'y penser… au sketch de l'avion de Barbie de Florence Foresti bien sûr !!!!!!!!!!! à revoir sans modération.
D'ailleurs, l'exposition ne nous prive pas non plus de revoir un extrait du clip "Barbie girl " d'Aqua, difficile de ressortir de là sans avoir l'entêtant  ♪♪♫ I'm a barbie girl, in a barbie girl, life in platic it's fantastic ♪♫ collé en tête pour le restant de la soirée. Trop sympa…
L’exposition terminée, je réalise que j’ai peu photographié les Barbie des vingt dernières années : j’ai moins le feeling avec elles, je crois. En tout cas, plus que jamais, Barbie perdure à travers le temps, malgré la baisse des ventes à laquelle elle est confrontée.

Reste à voir si les quatre nouvelles silhouettes, plus proches de la réalité, sauront reconquérir le cœur des petites filles, qui se tournent de plus en plus vers la nouvelle collection de Lego aux couleurs pastel et acidulées, ou vers sa concurrente directe, l’affreuse poupée Bratz (berk, berk, berk !), sans oublier les tablettes et autres appareils high-tech qui se retrouvent de plus en plus tôt entre leurs petites mains…
Depuis 1959, Barbie a vu son logo évoluer, tout comme sa silhouette. Cependant, à 57 ans, son visage est resté toujours aussi frais et resplendissant, mais cela, c’était sans compter sur l’imagination débordante de certains internautes !

Tous les scénarios sont ainsi possibles (je vous épargne les plus trash) et les détournements d’images sont très nombreux. Barbie se retrouve démaquillée, vieillie, grossie, battue, ridiculisée, et même voilée. Une rumeur datant de 2009 accusait Mattel de commercialiser une Barbie en burqa, provoquant une polémique inutile, il s’agissait en réalité des créations de la styliste italienne Eliana Lorena, exposées pour une mise aux enchères au profit de l’association humanitaire Save the Children.
Mais les idées dépassent également le virtuel, poussant certaines personnes à endosser les traits d’un Ken ou d’une Barbie, ne reculant devant rien, pas même devant un coup de bistouri, pour se rapprocher au maximum de l’apparence qu’il est possible de transposer dans la réalité.
il y a également ceux qui aiment Barbie à bras le corps
Sans oublier les « barjos », oups, pardon ! Je voulais dire les collectionneurs. Ils sont un peu plus de 100 000 passionnés de poupées Barbie dans le monde.

À gauche, Stanley Colorite, en 2013, il possédait 2 000 Barbie et 1 000 Ken, lui permettant de remplir quatre chambres de sa maison en Floride. Mais Stanley est un petit joueur comparé au record détenu par l’Allemande Bettina Dorfmann, qui possède à ce jour 17 000 Barbie ! Cette passionnée de 56 ans consacre un étage entier de sa maison à la plus grande partie de sa collection, le reste trouvant place dans les différentes pièces de sa maison, jusqu’à la cave.
Et pour finir, il y a moi, qui dois sûrement être un peu fan de Barbie pour vous avoir concocté ces deux articles à rallonge avec autant de plaisir. Faut dire que j’ai commencé très petite à coiffer la jolie blonde !
Chanceuse d’avoir une maman aux mille talents (ressemblant beaucoup à Barbie, d’ailleurs), qui fabriquait d’innombrables vêtements fabuleux pour mes poupées, allant jusqu’à réaliser mes tenues de Noël à l’identique de celles qu’elle confectionnait pour ma Barbie. Respect !
Autres tenues, entièrement réalisées par ses soins (pour l’anecdote, la tenue en cuir noir et rouge a été confectionnée à partir d’un gant).
Mes Barbie portaient donc régulièrement des pièces uniques, mais cela ne les empêchait pas d’avoir parfois une vie un peu dure avec moi : coupes de cheveux improbables, défiguration accidentelle due à une mâchoire canine trop affamée, mais surtout relooking répétitif au stylo-bille sur le contour des lèvres, que je voulais bien rouge sur presque toutes, pauvres poupées… Je n’épargnais personne, je rajoutais même une moustache à mes Ken (mon père étant moustachu… pas besoin d’aller sur le divan pour faire le lien).

Preuve en images de mes petits délits ci-dessous.
Ahhhh, mes chères copines d’enfance ! Si j’avais su il y a trente ans que je vous ressortirais d’un carton pour vous reparler de femme à femme, à travers un blog dans lequel je m’étalerais à écrire sur vous !

Je n'ai pas eu beaucoup l'occasion d'aller vous chercher… ne m'en voulez pas d'avoir eu un fils et d'avoir jugé peu nécessaire de vous présenter à lui.

Barbie, je t’ai mise au placard à mes douze ans, et tu devrais t’en réjouir quand même, car il faut que tu saches qu’en 2016, à douze ans, on a plus souvent un selfie à faire qu’une envie de te brosser tes longs cheveux.

Tant de moments passés avec toi : nos séances d’habillage et de déshabillage interminables, sans parler de nos après-midis mousse dans le lavabo de la cuisine, où j’avais la main un peu lourde sur le produit vaisselle…

Pour terminer, je m'adresse à toi, Barbie Féerie de 1985. Je dois t’avouer que tu es celle que j’aime le plus. La raison est simple, tu avais un avantage sur toutes les autres, tu portais une robe phosphorescente.
À la nuit tombée, je te gardais près de moi, dans mon lit, pour t’admirer encore. Ta robe scintillait fort, m’envoyant au visage une pluie d’étoiles que je n’ai jamais pu oublier…
J’ai prolongé ce plaisir en collant au plafond de la chambre de mon fils une autre pluie d’étoiles, une façon détournée de perpétuer ce bon vieux rituel que nous avions, toi et moi.
Il y a dix ans, je me faisais tatouer deux étoiles sur le pied, en référence au ciel étoilé que j’observais, enfant, chaque soir avec fascination, pendant mes vacances passées au Danemark.

Et si, finalement, tu n’étais pas un peu responsable de ça ? On parle si souvent de l’influence que tu pourrais avoir sur les petites filles…

Barbie, je vais te confier un secret : je sais intimement qu’en réalité, de ces deux étoiles, il n’en provient qu’une seule du pays des Vikings. L'autre étant ce précieux souvenir de toi.

Barbara
© crédit photos By Barbara
Exposition Barbie aux Arts Décoratifs
Du 10 mars au 18 septembre 2016
Lieu : Musée des Arts Décoratifs, 107 rue de Rivoli, 75001 Paris
Horaires : 11h-18h mardi-dimanche, nocturne jeudi jusqu’à 21h
Tarifs : 11€, 8,5€ tarif réduit, gratuit -26 ans

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