Merci la vie !

Vacances août 2015, épisode final.

Saint-Tropez est déjà derrière nous, la route continue…

C’est alors que le soleil refait son apparition. En bordure de route, nous tombons sur l’endroit idéal pour faire une pause, nous dégourdir les jambes et en prendre plein les yeux.

Hélas, nous constatons que d’autres sont déjà passés par là… pour d’autres pauses de beuverie. (Pfff…)

Un peu plus loin, comme pour apaiser mes nerfs, se dresse devant nous le rocher de Roquebrune-sur-Argens.

Wouaaahhhhou !!! Culminant à 373 mètres d’altitude, le spectacle était bien trop spectaculaire et majestueux pour moi, la citadine qui n’avait jusque-là connu qu’une pâle imitation dans les mines de Disneyland !

On ne va pas se mentir, je sais bien que la comparaison part de loin.

En contournant les alentours, nous sommes ainsi arrivés au charmant village de Roquebrune-sur- Argens.

Très, très calme à cette heure de la journée, nous n’avions quasiment croisé personne.

Pas un chat… enfin, si, justement !

À tel point que, pensant photographier des ruelles désertes, j'ai réalisé, bien après, avec étonnement qu'il y avait des habitants "caméléon" que ma vue, devenue trouble avec l'âge (eh oui…), n'avait même pas perçus !

Oups ! Pardon, Monsieur, pour mon intrusion involontaire.

Après les murs caméléon, voici les romantiques hirondelles… virevoltant autour d'une porte vieille de 225 ans.

« PAS DE PUB » : ça a le mérite d'être clair, au moins !

Roquebrune-sur-Argens n’échappe donc pas aux prospectus indésirables.

elle ne manque pas non plus de me séduire par ses douces couleurs.

Des murs colorés, parfois craquelés, nous menèrent jusqu'à la maison du chocolat et du cacao.

C'est dans une chapelle du XVIIIᵉ siècle, fraîchement rénovée, que l'on découvre une collection rassemblant pas moins de 1 000 objets exposés.

Chocolatière, jouets, plaques émaillées, ainsi que la reproduction d'un portrait de la marquise de Sévigné, figurent en bonne place. Cette dernière, passionnée par le chocolat, en buvait jusqu'à 40 tasses par jour !

On recense 150 lettres écrites de sa main, dont plusieurs évoquent le chocolat et ses bienfaits sur elle : « Prenez du chocolat afin que les plus méchantes compagnies vous paraissent bonnes ». Mais cela reste à prouver, je crois !

Au petit matin, l'odeur des pins me rappelle bien que nous sommes dans le Var et que c'est bon d'être en vacances. Il est alors grand temps de prendre le large, de laisser derrière soi les murs colorés et les musées chocolatés pour se rapprocher de la nature.

Nous sommes aux Issambres.

Et là, je repense à Cannes et à ses plages privées, aux sardines agglutinées sur le sable, aux bimbos siliconées…

Je regarde mon fils, avec cette envie de lui dire : « Profite, voilà la vraie vie. »

Oh oui, vraiment, à cet instant… merci, la vie !

Nous avons la mer rien que pour nous seuls.

Enfin, presque seuls ! Car il y a ceux qui rêvent de toucher le ciel… et ceux qui voguent vers l'horizon.

Quant à moi, j'espère vous avoir fait voyager un peu. Je vous ai glissés dans mes bagages afin de partager avec vous quelques petits instants de bonheur de la vie.

Barbara

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