By Barbara

Expo : Art Paris Art Fair 2015 au Grand Palais

Vous aimez l’art sous toutes ses formes ? Eh bien, ça tombe à merveille, car ce nouvel article ne parle que de ça… ou presque ! En effet, je n’ai pas manqué de penser à vous faire quelques photos de ma visite du 26 mars dernier sous la nef du Grand (et beau) Palais…

Depuis 2012, se tient chaque année, pendant quatre jours, l’exposition Art Paris Art Fair. Cette foire de l’art contemporain et moderne, du design et de la photographie, dirigée par Guillaume Piens, nous propose une multitude de choses, toutes plus surprenantes les unes que les autres. Pour ce faire, cette année, 145 galeries, provenant d’une vingtaine de pays, ont donné la possibilité à 1 500 artistes de nous surprendre, de nous toucher… ou pas ! Forcément, ça arrive aussi.

Arrivés sur le parvis du Grand Palais, nous sommes accueillis par Arielle Domsballe, en long manteau noir (si si, vous pouvez chercher à la loupe !), puis surtout par l’installation interactive L’Écoute, réalisée pour l’occasion par l’artiste singapourien Chen Sai Hua Kuan.
Mais avant tout, un peu d’histoire, bien avant de poser notre regard ici et là, ce qui frappe en premier, c’est évidemment ce grand espace de 13 500 m² avec sa prestigieuse verrière, qui n’est rien de moins que la plus grande d’Europe. Classée monument historique en 1975, la nef du Grand Palais a bénéficié d’une restauration entre 2001 et 2005, permettant à tous de s’émerveiller devant ce lieu emblématique de la fin du XIXᵉ siècle, construit à l’occasion de l’Exposition universelle de 1900, que nous devons à l’imagination de l’architecte Henri Deglane.
Petit clin d’œil furtif de mon reflet dans Merkur de l’Anglais Christoph Bergmann ! Et c’est parti pour un looooooong moment passé dans les allées. Il va sans dire que ce n’est qu’un court panorama, ne mettant à l’honneur que quelques-unes des nombreuses œuvres exposées.
À gauche : Galerie 1st. Ikon (Corée du Sud) / à droite : Galerie Art & Space Gallery (Allemagne), œuvre des Ukrainiens Oleg et Lyudmila Davydenko.
À gauche : Galerie Sarah Myerscough (Londres), œuvre de l’Américain Nicholas Jolly / à droite : Galerie Claude Lemand (Paris), œuvre de l’Iraquien Dia Al-Azzawi, très incomplète car elle mesure 46 × 48 × 18 cm !
À gauche : Galerie Patrice Trigano (Paris), œuvre de l’Américain Mel Ramos, un des représentants du courant Pop Art / à droite : Galerie Pascal Jansenns (Belgique), œuvre du Vénézuélien Rafael Barrios, avec l’incontournable pancarte « ne pas toucher », car il s’agit d’un tirage très limité (1 à 80 pièces). De forme géométrique et en acier, elles ont la particularité de procurer un effet en 3D qui donne l’impression étrange que l’œuvre se déplace avec nous, sa couleur évoluant également selon la luminosité.
Ci-dessous, quelques œuvres provenant de plusieurs artistes de la galerie parisienne NeC Nilsson et Chiglien.

À gauche, au premier plan, le travail du Danois Michael Geertsen ; à l’arrière, la sculpture du Danois Steen Ipsen. Puis, à droite, toute entortillée sur elle-même, la sculpture réalisée par le Danois Martin Bodilsen Kaldahl...
À gauche, au premier plan, les sculptures en céramique émaillées de l’Anglaise Jennifer Ramsay / à droite, le vélo en bois de l’artiste birmanien Aung Ko, représenté par la galerie milanaise Primo Marella Gallery.
Violently Happy, du Français Ghyslain Bertholon, représenté par la galerie parisienne Scool Gallery / Olivier Castaing.
L’orang-outan, réalisé par la sculptrice irlandaise Stéphanie Quayle, est représenté par la galerie londonienne TJ Boulting.
Puis ici, à droite, une partie de la sculpture en granite réalisée par l’artiste français Denis Monfleur.
La galerie singapourienne Élément Art Space expose ici les peintures de l’artiste indonésien Eddie Hara.
Ainsi que l’artiste Inge Rijanto, ci-dessous : Turn War to Peace, suivi de Cutting Red Tape.
À gauche, la série Fractal Flowers, composée de 12 sculptures en résine, réalisée par l’artiste Lilus Arythmeticus, dit d’Euclide, représenté par la galerie Lélia Mordoch / à droite, trois des innombrables et sublimes photographies de Vivian Maier, artiste fabuleuse qui me touche tant, dont je vous invite à découvrir l’étonnante histoire à travers le documentaire À la recherche de Vivian Maier, sorti en 2007, fascinant !
À gauche, l’œuvre du Japonais Shugeru Saito, représenté par la galerie milanaise Mimmo Scognamiglio / à droite, réalisé par le designer britannique Julian Mayor, le banc et la table Lunaire, et, en arrière-plan, la banquette du Français Mathias Kiss, le tout représenté par la galerie parisienne Armel Soyer.
Ci-dessous, longue d’1,80 m, la table basse Technocrat des Néerlandais de l’Atelier Van Lieshout, représentée par la Galerie Carpenters Workshop Gallery.
Galerie Daniel Templon, en arrière-plan, l’œuvre The Man Who Gives Fire de l’artiste belge Jan Fabre.
Galerie de l’Éclaireur, installation lumineuse de l’Italien Vincenzo De Cotiis.
Galerie L.J., l’artiste américaine Swoon, de son vrai nom Caledonia Curry, grave ces portraits sur linoléum de grand format, puis les imprime sur du mylar (une fibre plastique très résistante), sur papier recyclé ou sur papier calque. Parfois, elle les contrecolle sur des morceaux de bois et obtient avec talent de telles réalisations, que l’on retrouve à travers les rues de New York et d’ailleurs.
À gauche, peinture de Mel Ramos, de la Galerie Ernst Hilger. Tout en couleur !
À gauche, Assassins Guild de l’artiste islandais Erro / à droite, La Femme Infidèle d’Erro, représenté par AD Galerie.
Plus sombre à présent, avec, à droite, les peintures du Chinois Li Boaxun pour la galerie Dock Sud
La Galerie D.X. expose les peintures du Français Lionel Sabatté, ainsi que la sculpture Force Attractive III d’Étienne Fouchet.
Autre galerie, et pas des moindres, la galerie parisienne ALB Anouck Le Bourdec nous fait découvrir l’artiste peintre/plasticien The Kid (Robinho Kampinga de son vrai nom), jeune autodidacte néerlandais/brésilien de 24 ans, jadis mannequin et maquilleur, qui plonge les visiteurs dans un univers bien particulier. En plus de ses sculptures audacieuses et troublantes de réalisme, il excelle dans l’art de manier le stylo Bic, une technique étonnante à laquelle il s’adonne pour des dessins aux résultats bluffants !
Etre au Grand Palais et ne pas photogrphier les escaliers c'est tout simplement impossible !
Reprenons le parcours, de galerie en galerie…
À gauche, la galerie parisienne Caroline Smulders-Ilovemyjob / à droite, la galerie Pierre-Alain Challier.
The Man in the Suitcase, du photographe italien Paolo Ventura, de la Galerie Flatland : un petit récit en images d’un homme déployant tous ses moyens pour séduire une belle inconnue !
À présent, j’arrive au bout d’une allée. L’endroit est calme, presque désert, et je me plonge dans la contemplation des portraits qui défilent le long d’un mur. Tout semble similaire en apparence : même visage, même cadrage, même chemise et expression… et d’un coup, je suis prise d’émotion par ce portrait qui, subtilement, a les traits de plus en plus ridés et les cheveux bien plus blancs.
L’artiste que je découvre se prénomme Roman Opalka, peintre franco-polonais. C’est en 1965 qu’il débuta ce projet fou, qu’il poursuivra jusqu’à sa mort en août 2011.

Assez fou en effet : à partir de 1965, Roman Opalka décide de peindre sur des toiles noires la suite des nombres de un à l’infini en blanc, avec un pinceau n°0, sur des toiles de 196 × 135 cm. Il intitule ses toiles Détail. Puis, à partir de 1972, il ajoute à chaque fond d’une nouvelle toile 1 % de blanc, si bien que les nombres se fondent progressivement dans le support sur lequel ils sont inscrits. Sa peinture, intitulée 1965 / 1 à l’infini, se terminait par la réalisation de son autoportrait photographique.
Poursuivons, à gauche, la galerie Véronique Smagghe / à droite, l’Allemand Stefan Strumbel, et, en arrière-plan, les peintures de l’Islandaise Katrin Fidriks, représentée par Circle Culture Gallery.
Ici, l’artiste coréen Gwon Osang expose de curieuses sculptures composées de l’assemblage d’une centaine de photos d’une personne, collées ensuite sur une structure en polystyrène à échelle réelle. Galerie Paris-Beijing
Ci-dessous, l’impressionnante peinture aux effets d’illusions d’optique All-Out Mondrian de l’Anglais Patrick Hughes, représenté par Flowers Gallery.
Autre surprise ici, avec les sculptures extensibles en papier de l’artiste chinois Li Hongbo.

Galerie A. Benamou - V. Maxé.
Galerie Alexis Lartigue, artiste Ilhwa Kim
Galerie Plutschow Gallery, sculpture de l'Allemand Otto Piene
La galerie parisienne Helène Bailly Gallery
Crown, d’Isabel et Alfredo Aquilizan.
En acier inoxydable, My Mirror Remains de l’artiste australien Gil Bruvel, mis en valeur par la Galerie Jankossen Contemporary. Étonnant par son aspect double face, ici de gauche à droite.
Je vous ajoute la version de face que j’avais manqué de photographier !
Ci-dessous, ne laissant personne indifférent, avec son effet miroir Réflection, de l’artiste plasticien coréen Xooang Choi, de la galerie parisienne A. Benamou - V. Maxé.
À droite, la Galerie Les Filles du Calvaire expose Calypso de Paz Corona, observé attentivement par la gent féminine…
Et pendant ce temps-là, la gent masculine replonge sagement en enfance avec l’artiste chinois Dan Ma, de la galerie Pièce Unique.
À la galerie Spazio Nuovo Contemporary Art, l’œuvre de l’artiste péruvien Aldo Chaparro attire le regard par sa hauteur (1,80 m), mais les enfants, eux, préfèrent « ne toucher qu’avec les yeux » !

Difficile pour eux de s’ennuyer avec tant de choses à voir.
Ou presque… Artiste Jane Lee, à la Sundaram Tagore Gallery.
Mais soyons tolérants ! « Il faut de tout pour faire un monde », me chantait-on à la télé quand j’étais enfant.

Pourtant, la tolérance se fait souvent rare, et les guerres de religion en illustrent les tragiques conséquences.

Galerie School Gallery Olivier Castaing. Tirage Éternel, de l’artiste Naji Kamouche.
À vrai dire, je saisis mal le concept, l’intérêt de ce qui suit, qui me dérange autant qu’il m’attriste : c’est la taxidermie. Une pratique observée à plusieurs reprises dans le travail de l’artiste Ghyslain Bertholon, de la Galerie School Gallery Olivier Castaing. Aussi sincère soit sa proposition, je ne perçois pas l’éventuel message positif, le double sens ou le trait d’humour qui, sans doute, m’échappent sur le sujet.

Je reste très peu convaincue par la démarche…
Je ne m’attarde pas et me dirige ailleurs. Mais ma sensibilité est de nouveau mise à l’épreuve par la concentration visuelle de ces doudounes très en vogue, apparemment assez chères et suffisamment chaudes pour faire oublier à ceux qui les portent combien le beau coyote innocent a souffert, puis est mort, pour finir en bordure de capuche.

« Faut de tout pour faire un monde »… mouais…
Allez hop, voilà qui est mieux ! Sans Photoshop, mais avec un brin de patience, voici donc The Girl in Her Dreams de l’artiste Lucy Glendinning, et, dans le fond, les peintures du Suédois Markus Åkesson, le tout de la Galerie Da-End.
Et comme effectivement il y a de tout dans ce monde, et que j’aime l’observer, j’y décèle aussi de la tendresse, de l’audace vestimentaire, passant du bon goût au vulgaire, ainsi qu’un festival de chaussures colorées.
Bravo à tous les artistes, tous autant impliqués, talentueux, passionnés, fous et torturés que doux rêveurs, pacifistes et inspirés.

Pour voir de plus près la totalité de l’exposition Art Paris Art Fair 2015…
https://artparis.fr/fr
À bientôt, et je vous remercie de m’avoir lue jusqu’au bout !

Barbara
© Crédits photo By Barbara

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