By Barbara

Road trip pour Copenhague

oooooh comme il est bon, si bon même d'être en vacances !

Nous ne pouvons qu'être tous d'accord sur ce point-là, non ? Avoir du temps pour soi, en prendre pour être auprès des autres aussi, se détendre, se distraire, se vider la tête et puis, si possible, voyager pour finalement se remplir la tête. Faire le plein de nouveaux horizons, d'autres quartiers, d'autres sonorités, etc.

Pour ma part, c'est chose faite ! L'année dernière, c'était sous le soleil de Barcelone et là, cette fois, c'est tout l'inverse : sept jours au pays des vikings, le Danemark.

Et parce qu'il me tarde de vous montrer (ou de vous démontrer !) que c'est une destination qui vaut le détour, et cela, même en dépit des sempiternelles idées associées aux fraîches températures de ce beau pays, j’abrège vite et bien et vous emmène à Copenhague.

Où croyez-le, il a fait chaud !! Si si.

Tout d'abord, nous n'allons pas prendre l'avion, bien qu'indéniablement ce soit la façon la plus rapide d'y parvenir (comptez 1h55 environ), ce sera en car avec la compagnie Eurolines !! Et oui, bah pourquoi pas ? Ce n'est pas que j'aime me compliquer l'existence (comptez 19 h… quand même), ou que j'adore abuser de crèmes soulageant les courbatures, mais ce cache dans ce petit côté "autocar scolaire pour colonie" un moment que j'aime tout particulièrement pour l'avoir déjà fait par le passé, un moment que je voulais faire découvrir à mon fils. Mais ne brûlons pas les étapes, avant d'y être, il faut passer par d'autres choses…

Comme celui de constater que certains ont grandement besoin de se mettre à l'aise.
De mon point de vue, j'ai pu m'attarder à compter le nombre de tresses que comportait la coiffure de la passagère devant moi.

Et plus encore, à plonger dans le regard interrogateur, presque méfiant, que m'adressait sa petite fille, jusqu'à…
… ce qu'elle n'en finissait plus de me sourire. Adorable enfant, que je ne pourrai plus oublier ; forcément, le car ça rapproche !
Autour, ça grignote des chips, ça écoute de la musique, puis la nuit tombe. Le silence s’installe, on éteint les loupiotes au-dessus de nos têtes, je me cale dans l’oreiller gonflable acheté pour l’occasion, et puis, et puis, et puis… arrive la matinée, et le fameux moment.

Celui où la mer est là !

Le car arrête son moteur, et l’on se dégourdit les jambes pour 45 minutes de traversée en bateau.
La mini-croisière s’apprécie, se contemple, revêtue de bleu, et moi, je m’amuse en rouge à saluer la coccinelle qui me fait signe de son aile.
Le trajet s’achève, un peu de route encore et nous sommes arrivés à destination.

À Copenhague, fabuleuse capitale, qui regorge de châteaux, de musées, d’églises…

Ah, mais j’oubliais de vous préciser que nous ne sommes là que pour trois jours ! Alors forcément, on synthétise beaucoup dans ce cas-là, d’autant plus qu’un jeune garçon de onze ans n’a qu’une seule volonté : se rendre à la boutique Lego.

Mais avant cela, il est incontournable d’emprunter un chemin, celui du quai de Langelinje, où se trouve l’emblématique statue du Danemark, la Petite Sirène, en danois Den Lille Havfrue.

Déjà 101 longues années qu’elle se tient sagement sur son rocher (à l’exception d’une période de cinq mois en 2010 où elle prit le large pour se rendre à l’exposition universelle de Shanghai), 101 années où aucune ride n’a marqué son visage de bronze, mais ce ne fut pas pour autant de tout repos pour elle.

On dénombre plusieurs délits commis par de grands enfants clairement moins sages. À commencer en 1964, où sa tête fut volée puis remplacée, pour être de nouveau ôtée en 1998 et rapportée anonymement un mois après. En 1984, c’est son bras droit qui fut scié puis rendu deux jours après. Elle fut également plusieurs fois aspergée de peinture, notamment les cheveux en rouge, ou tout le corps de vernis rose, ou encore affublée d’un soutien-gorge, recouverte d’une burqa et d’un voile en 2007.

Ce qui explique que le premier moulage de la statue se trouve en sécurité dans un lieu inconnu. Tant de tumultes et d’agitation autour de celle dont le visage est le plus photographié du pays… tous voulant l’approcher au plus près et par tous les moyens possibles !
Et soudain, parmi les détails, ce qui me frappe et m’attendrit le plus est combien l’expression de son visage semble si triste.

Justifié, si l’on se replonge dans son histoire : ce conte imaginé en 1837 par l’écrivain danois Hans Christian Andersen ne lui réserve pas de happy-end dans sa version originale. Les studios Disney s’en inspirèrent en 1989, la prénommant Ariel, rouquine aux gadgets, aux trucs chocs, aux trucs chouettes, aux couic et couac à gogo (là, il faut connaître pour me comprendre !). La fin, souvenez-vous, c’est un mariage avec le prince, les deux pieds au sol, soit plus grand-chose en commun avec celle-ci…
Après nos au revoir et un baiser de consolation d’Elliot, devenu prince danois pour le souvenir, il est temps de poursuivre notre route ailleurs.

Certes, on peut s’en passer, mais qui dit Danemark dit aussi LEGO, et ça, il y en a un qui ne l’a pas oublié une minute. Alors, avant qu’il ait 20 ans et se mette davantage à penser à la bière Carlsberg, je me devais d’aller au 37 de la rue Vimmelskaftet trouver la boutique, que dis-je, le temple où mon fils, lui, ne touche plus le sol. Il faut bien constater qu’au Danemark, ce n’est pas un phénomène de mode, mais bien une institution vieille de 84 ans que d’avoir des Lego !
Aller à Copenhague vous amène aussi immanquablement à vous rendre au parc d’attractions du Tivoli, que l’on soit ou non accompagné d’enfants.

De l’extérieur, le regard de la statue d’Hans Christian Andersen semble nous guider, nous dire :

« Allez-y, c’est par là »
Ouvert depuis 1843, c’est l’un des plus vieux parcs d’attractions au monde, mais aussi le plus visité.

Il y en a pour tout le monde, petit ou grand : on trouve forcément un manège à faire, qu’il soit à sensations fortes ou tout en bois, au charme d’antan. Et si ce genre de distractions ne vous intéresse guère, la balade autour du lac est également des plus plaisantes, avec ses allées fleuries et ses passages japonisants. Il faut savoir qu’il y a la possibilité de payer un prix d’entrée fixe, adulte et enfant, puis de régler les attractions désirées, ou bien, autre option, celle de prendre le pass entrée + attractions illimitées, vite rentabilisé.
Restaurants, spectacles et feu d’artifice (le samedi soir uniquement) animent également le Tivoli, mais le plus beau reste à venir lorsque le soleil se couche, laissant place à la féerie des illuminations, à ne manquer sous aucun prétexte !
Reposons-nous un instant, car vous vous doutez bien que Copenhague ne se résume évidemment pas à la silhouette d’1,25 m d’une sirène échouée, ni à un petit personnage de plastique que l’on tient bien fort au fond d’une poche, de peur qu’il ne s’échappe du looping renversant du roller coaster du Tivoli.
Alors, à très vite pour aller à la rencontre des rues et de leur florilège de curiosités et de beautés…

Barbara 😉
© crédits photo By Barbara

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