By Barbara

Expo : Titanic

Depuis le 1er juin 2013, l’exposition Titanic se tient à la Porte de Versailles, que je suis allée voir en famille il y a quelques semaines.

Déjà 18 ans que cette exposition parcourt les plus grands musées du monde, passant par Chicago, Los Angeles, Londres, et ayant rassemblé à elle seule plus de 25 millions de visiteurs. Aujourd’hui, c’est au pavillon 8 du Parc des Expositions que l’expo fait escale pour nous faire revivre, plus d’un siècle après, le voyage unique de ce paquebot que l’on qualifiait « l’insubmersible ».

Voici pour vous ma visite guidée.
Sitôt arrivés, on nous remet deux choses. La première est un audioguide dont les explications diffèrent selon que l’on soit adulte ou enfant, nous permettant ainsi, tout au long de la visite, de recueillir une multitude d’informations précieuses pour mieux comprendre le déroulement de ce tragique événement survenu dans la nuit du 15 avril 1912.

Le second est notre carte d’embarquement. Munis de ce pass (reproduit à l’identique de ceux des passagers de l’époque), nous étions donc renommés le temps de cette immersion, pour découvrir, à la fin de la visite, si nous avions réellement survécu ou non.

 Pour ma part, j’étais devenue une jeune femme de 18 ans, disposant d’une cabine personnelle en troisième classe, prénommée Leah Rosen, accompagnée de mon fils Frank, âgé de 10 mois, embarqué à bord du Titanic le 10 avril 1912 pour rejoindre, en Amérique, mon époux Sam Aks.
La première salle relate la naissance du projet, datant de 1907, ainsi que la construction et l’inauguration du paquebot le 10 avril 1912. On y découvre des articles de presse et, surtout, la maquette du Titanic. Construite en bois en 1998 pour la commémoration du centenaire du lancement du navire, et réalisée à partir de photos et de gravures d’époque, cette maquette a nécessité près de 4 800 heures de travail. Des plans sur calque ont été tracés à l’échelle de 1/50ᵉ. 
Deux cent quatre-vingts objets sont exposés, tous originaux, retrouvés en partie en 1987 sur le site de l’épave, à près de 4 000 mètres de profondeur, par la société RMS Titanic, la seule autorisée à récupérer ces souvenirs du passé. Aucun de ces biens n’a été trouvé à l’intérieur de l’épave, mais dispersé autour, dans un champ de débris s’étendant sur 2,5 km de long et 1 km de large. Tous fragiles, ils sont protégés de la forte lumière et présentés dans des vitrines climatisées, à taux d’humidité constant, afin de ne pas les altérer. 
Manille et support de fixation, lampe de pont, grosse pince, valise, rivets, cartes postales, thermomètre.
 Puis, nous nous dirigeons vers le tapis rouge qui mène au couloir des cabines de première classe.
Les robinets à ressort de cet évier, installé en première classe, se fermaient automatiquement afin d’éviter le gaspillage d’une eau douce très précieuse.
Lavabo, porte-savon et pot de chambre
Petit sac damassé avec cordon et lunette
 Gilet et pantalon à chevrons : ces vêtements, récupérés dans des valises, ont été préservés par le tanin du cuir.
En nous dirigeant vers une immense photographie du grand escalier, nous pouvons admirer le socle sur lequel le célèbre chérubin était posé.
Magnifique chandelier mural de première classe.
 Base de table en fonte. Comme tout le mobilier, ces pieds de table étaient fixés au sol à l’aide de boulons, afin d’éviter que la table ne se renverse en cas de tempête.
Des grilles en bronze étaient utilisées pour décorer les portes situées à l’intérieur et à proximité de la salle à manger de première classe. Ces grilles étaient montées sur des vitres afin d’éviter que les arômes ne se répandent dans tout le navire. Un système de charnières et de loquets permettait aux stewards d’entrouvrir la grille pour nettoyer la vitre. 
 Vaisselle de troisième classe, portant le nom de la compagnie White Star Line. 
 Une urne à café composée de deux parties : une bouilloire en métal et un compartiment en céramique.
Changement de décor : nous nous rendons vers une cabine de troisième classe.
Du charbon et, à l’arrière, un giron de marche de passerelle. 
Logomètre et compas de navigation
Porte de coffre-fort en acier et laiton
Sifflet et jumelle
 Élément central et accoudoir d’un banc ; à l’arrière, le cliché du banc retrouvé au fond de la mer. 
Des centaines de ces plats à gratin, parfaitement conservés, ont été retrouvés dans le sable, alignés comme des dominos. Le placard dans lequel ils étaient entreposés a permis de les protéger pendant le naufrage. Au fil du temps, le bois du placard est tombé en pourriture, laissant les plats impeccablement empilés sur le sable.
Reconstitution d’un iceberg, permettant de ressentir la température de l’eau la nuit du 15 avril 1912.
La réplique de l'épave du Titanic, retrouvée en 1985.
Le site de l’épave se situe à 1 540 km au nord-est de New York et à 725 km au sud-est de la côte de Terre-Neuve. Le Titanic repose à 3 843 mètres sous la surface de l’océan. 
Hommage à la dernière survivante, décédée en 2009 à l’âge de 97 ans, qui n’avait que 2 mois au moment du drame. 
La boutique de souvenirs : on y trouve de nombreux livres et des objets en tout genre (vaisselle, vêtements, etc.)
Message sur le livre d'or.
De la construction du bateau, en passant par la vie à bord de la première à la troisième classe, jusqu’au terrible naufrage, puis enfin les diverses expéditions de recherche et de récupération d’objets, la visite s’achève avec émotion sur un immense panneau récapitulant le sort de chacun des passagers.
Malgré ses 269 mètres de long et ses 46 000 tonnes, le Titanic n’a pas épargné grand monde. Sur les 2 228 passagers à bord (324 en première classe, 284 en seconde, 710 en troisième et 910 membres d’équipage), seulement environ 706 survécurent. Moi, devenue pour l’occasion Léah Rosen, épouse Ask, avais eu la chance de survivre avec mon bébé. 

Aujourd’hui encore, cent ans plus tard, cette tragédie figure parmi les drames les plus terribles de l’histoire maritime.

Je vous conseille vivement cette exposition, qui constitue un bel hommage et une façon de ne pas oublier ces passagers dont les rêves et les projets ont pris fin au cours de cette triste nuit, pourtant si belle et étoilée. 

Barbara
© Crédits photo By Barbara
L’exposition Titanic, Paris Expo, Porte de Versailles, Pavillon 8. Du 1ᵉʳ juin au 29 septembre 2013.

Métro Porte de Versailles. Ouvert tous les jours de 10 à 18 h en juin, et de 10 à 19 h en juillet, août et septembre.

De 12,90  à 15,90 €.

Articles recommandés