C’est l’âge parfait, l’enfant est déjà dégourdi, curieux et enjoué. Il devient plus autonome, prêt à découvrir des activités dites à ‘sensation’. Et pourtant, il n’est pas encore gagné par la nonchalance ou le désintérêt qui, parfois (ou pas, qui sait ?), apparaissent quelques années plus tard…
À ma connaissance, et aussi à titre personnel, nous gardons tous un souvenir plus précis de nos 10 ans que de nos 5 ans.
Alors, quel cadeau offrir ? Quel jouet gardera-t-il assez longtemps ? Quel livre aura-t-il envie de relire ?
Je me suis creusé les méninges dans cette direction un instant, mais cela n’a rien donné de concluant. Très vite, j’ai pensé qu’avec son papa, nous pourrions, en témoignage d’amour et de célébration, lui offrir :
Un souvenir !
Mais pas un de plus, qui se confondrait avec les autres. Non, quelque chose d’à la fois inattendu et désiré.
Alors, nous avons choisi l’option : le souvenir-surprise.
Nous avons commencé dès le mois de décembre à réserver, payer, organiser un planning et, surtout, à faire garder le secret par tout notre entourage jusqu’au jour J.
Soit quatre mois de manigances et de stratagèmes : cacher le moindre papier révélateur, chuchoter au téléphone, et j'en passe…
Puis vint enfin le fameux jour : le premier jour des vacances scolaires, coïncidant avec son week-end d’anniversaire. Elliot était né à la fin du mois d’avril 2003. Nous l’avons donc tiré de son sommeil un peu plus tôt que d’ordinaire et nous lui avons demandé de se préparer pour partir faire un petit voyage en famille.
Ainsi, quelques stations de RER plus tard, nous étions à la gare du Nord, puis dans l’Eurostar.
À cet instant, pour avoir déjà pris ce train, Elliot comprit une chose : nous allions à Londres. Effectivement, c’était sa seule certitude. Tout au long du trajet, il nous questionna, mais rien ne filtra. Moins de deux heures plus tard, nous arrivions à Londres.